Trois premiers ministres démissionnés en un an. « Pitoyable » titre un quotidien. Avec inquiétude, beaucoup me demandent : « Où allons-nous ? ». Je ne le sais pas plus que vous. Mais je me souviens que le Pape Jean-Paul II avait inauguré son ministère en lançant cet appel : « N’ayez pas peur ! ». Il avait pourtant connu dans son pays une réalité politique beaucoup plus périlleuse.

Alors comment trouver un peu de sérénité ? En prenant du recul.

Un fait : des pays voisins sont restés plus longtemps sans gouvernement et ont réussi à trouver une issue. Le bien de la nation peut finir par l’emporter ! 

Une expérience : avec la sécularisation, la vie de l’Eglise a été fragilisée et nous voyons aujourd’hui un flux d’adultes demandant à devenir chrétien. Le pire n’est jamais certain !

Un appel : l’année jubilaire nous invite à l’Espérance. Espérer a le ciel pour horizon mais nous amène à considérer que, dans la vie politique comme dans tous les domaines de l’existence, l’Esprit de Dieu est à l’œuvre. Il peut aider à « réparer » la démocratie et à retrouver la culture du dialogue.

Au-delà des idées, développons le sens du temps long. La prière du dimanche pour nos dirigeants peut nous y aider. L’organisation de la société est importante, mais relative. Pour nous, la source du bonheur est le Seigneur lui-même.

Et l’Espérance ne déçoit jamais !

Père Jean-Marie Guillemot