Editorial pour le dimanche de Noël
"Le Sauveur que le monde attend, pour tout homme est la vraie lumière". Nous chanterons cela demain, pour Noël. Mais je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui le monde attende vraiment Jésus…
Néanmoins, au-delà de toute croyance, nous attendons tous la Paix. Paix dans le monde, paix dans nos familles, paix dans nos cœurs… Or, nous annonce le prophète Isaïe, oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».
Voilà tout le paradoxe de notre époque: le monde refuse Jésus, mais il l'attend avec impatience, car c'est le seul qui lui pourra porter la Paix ! Et la Paix est donnée comme un petit enfant, fragile. Elle s'impose pas de l'extérieur, car ce serait user de violence… la Paix est un acte éminemment personnel, ce n'est que moi qui peut la décider pour ma propre vie.
En ces jours de Noël, accueillons au plus profond de nos vies le Prince de la Paix, et laissons-le agir en nous: œuvre de réconciliation et de charité, choix d'aimer et de ne pas répondre à la violence par la violence. En disciples de Jésus, accueillons en ces jours saints cette mission qui nous est donnée: nous aussi nous sommes princes et princesses de la Paix pour notre monde.
Joyeux Noël à tous, et que le Prince de la Paix vous bénisse !
père François