Ce dimanche, nous marquons la journée des pauvres. Cette année, elle est éclairée par le premier document du pape Léon XIV : « Dilexi te, Je t’ai aimé ».
Le pape rappelle que le soin des pauvres n’est pas un choix de bienfaisance de l’Église mais une initiative de Dieu lui-même. Dans l’Ancien Testament déjà : « J’ai vu la misère de mon peuple, j’ai entendu son cri ». Dans l’Évangile de Luc, Jésus confirme : « La Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres ». L’Évangile est offert à tous, mais en priorité aux pauvres. Et depuis toujours, l’Église marche avec les pauvres.
Les pauvres sont un lieu de révélation du mystère de Dieu. Rencontrer une personne pauvre, c’est rencontrer le Christ lui-même comme l’a vécu St François d’Assise. L’amour effectif des pauvres est le critère d’authenticité de la vie chrétienne. À chacun de s’interroger sur la place des pauvres dans son cœur et dans ses choix !
Nous avons à creuser ce chemin avec les pauvres. Nous sommes assez sensibles à faire des choses POUR les pauvres. Les initiatives et les dons financiers ne manquent pas. Mais le Pape nous invite à aller plus loin !
Nous avons à faire des choses AVEC les pauvres. À Neuville, le Secours Catholique nous y aide. Depuis quelques années, un atelier permet de retraiter des légumes et des fruits non vendus, ensemble, avec les personnes en précarité. Chacun met ses talents au service du groupe. Un partage d’évangile ensemble nous enrichit aussi beaucoup ! En le vivant, nous oublions qui est pauvre !
Un pas de plus est en cours : faire des choses À PARTIR des pauvres ! Des personnes fragilisées par la vie demande à vivre un sacrement. Certaines ne peuvent pas entrer dans les parcours proposés ce qui nous amène à adapter l’accompagnement à chacun.
Dans l’avenir, quelle place plus grande donner aux personnes cabossées par la vie, dans nos groupes, dans nos assemblées, dans nos réflexions ?
Je vous invite à une démarche : lisez le texte du Pape Léon ! « Il t’a aimé ». Recevons du Seigneur un amour brûlant pour les pauvres ! Et grandissons avec eux !
Père Jean-Marie Guillemot