Editorial pour le dimanche 13 novembre 2022
Voici un extrait d’un texte du Père Pierre Alain Lejeune :
« Hélas, dans cette tempête, beaucoup sans doute quitteront le navire, lassés des scandales à répétition ou offusqués d’être comptés dans la même embarcation que les coupables. Seuls resteront, celles et ceux qui savent que le Seigneur nous a aimés jusqu’à se compromettre avec une Église de pauvres pécheurs ; jusqu’à ne pas craindre d’être éclaboussé lui-même par le péché de Zachée, de Marie Madeleine, de Matthieu et de tant d’autres ; jusqu’à choisir les pauvres hommes que nous sommes pour parler et agir en son nom. Seuls resteront ceux qui savent que l’Église n’est pas la sélection des purs mais la communion des pécheurs repentis qui se savent aimés. Seuls resteront ceux qui savent que l’Église n’est pas une organisation que l’on quitterait en raison d’un désaccord avec ses dirigeants ; elle est le corps du Seigneur, blessé et douloureux, dont nous sommes les membres endoloris. Seuls resteront ceux qui sont suffisamment attachés à Jésus qui ne nous a rien promis d’autre en ce monde que la croix et sa présence à nos côtés. Seuls resteront celles et ceux qui savent que le Seigneur, même s’il dort à l’arrière, est là dans la barque, au cœur de la tempête. Et sa parole nous brûle au cœur : « Passons sur l’autre rive ».
Méditation sur l’Eglise de Mgr Moulin Beaufort
« Mais l’Église n’est pas sainte parce qu’elle serait faite de saints uniquement ; en tout cas pas parce qu’elle le serait en sa hiérarchie. Elle est sainte parce que, par elle, le Seigneur Jésus enfante à la sainteté les pécheurs que nous sommes... Le saint est celui qui apprend à reconnaître ses abîmes intérieurs et qui choisit de s’en écarter par amour pour le Christ, le Fils bien-aimé venu jusqu’à nous. L’Église sainte n’est pas la réunion des « gens bien » ; elle est la communion que tâchent de vivre des pécheurs pardonnés, non pas amnistiés, non pas dispensés d’assumer leurs actes, mais pardonnés et rendus forts par le pardon... La sainteté de l’Église n’est pas l’absence de péché de ses membres mais la capacité de tout le Corps d’accompagner chaque membre dans ce combat de lumière et de paix. »
texte intégral: discours de clôture de la rencontre des évêques à Lourdes
Prions pour que le mal ne nous divise pas, ne continue pas son œuvre de séparation et d’isolement. Que nous puissions accompagner chaque membre, dans l’humilité et la vérité, les victimes d’abord, les chrétiens déconcertés, les coupables d’abus aussi.