Regard sur les funérailles

Interview d'un paroissien membre de l'équipe Funérailles

Comment êtes-vous entré dans le service des funérailles ?
Un prêtre m’a sollicité, ce qui ne m’a pas étonné car depuis longtemps je me sentais attiré par ce service. Une autre personne est venue suite à la mort de sa maman en ayant apprécié l’accompagnement de la paroisse. Tous ceux qui font le pas découvrent que les appréhensions sont vite dépassées.

À votre avis, pourquoi ces évolutions rapides ?
Je pense d’abord que le décès d’un proche est une expérience commune. Certes, chacun réagit différemment, mais nous avons tous une expérience du vide que laisse la mort d’un proche, ce qui nous aide à être attentif aux personnes qui vivent un deuil. Ensuite, je me suis rendu compte que l’on parle davantage de la vie que de la mort. Ce qui aident les personnes accueillies, c’est justement de les écouter avec compassion parler de leur défunt. Parfois, il arrive qu’elles découvrent une facette de ce que la personne était au cours de cette rencontre.

Comment se passe ces rencontres ?
Nous accueillons quelques personnes de la famille du défunt. Jamais seul, mais toujours à deux. Nous faisons mémoire du défunt en relisant son histoire. Nous ne sommes pas loin de ce qu’ont vécu les disciples d’Emmaüs avec Jésus après la Résurrection. C’est un moment étonnant pour exprimer l’Espérance en la Vie qui passe la mort. Une clé déterminante qui touche même des personnes très loin de la foi. Celui que j’aime et qui m’aimait continue de vivre autrement. Il est appelé à vivre en Dieu Amour. Par son baptême, le processus de résurrection est déjà commencé. Et Dieu est miséricorde, il offre son pardon. Il n’y a bien que les personnes enfermées dans un orgueil tenace qui pourraient refuser l’amour de Dieu en découvrant le visage de lumière de Jésus. L’Eglise a toujours tenu que l’enfer existe pour exprimer la vraie liberté avec laquelle Dieu nous aime mais elle ne s’est jamais prononcée pour dire que l’enfer est habité. C’est vrai que la réponse que l’homme apporte à Dieu est chose sérieuse mais nous pouvons espérer pour chacun. C’est le sens de la prière pour les défunts !

Vous préparez la célébration ?
Après ce temps d’écoute, nous préparons avec les proches la célébration et nous l’animons. C’est l’occasion d’offrir un temps d’apaisement aux participants et surtout aux proches. Nombreux aujourd’hui sont ceux qui nous disent avoir fait l’expérience d’une paix et d’une sérénité dans une église. Et c’est l’occasion de dire la foi de l’Eglise, d’en témoigner. Les signes de la lumière, de l’eau, de l’encens sont aussi très parlants, sans compter les textes que nous laissons résonner.

Est-ce que les gens que vous accompagnez vous reparle de ce chemin qu’ils ont vécu avec vous à travers la préparation et la célébration des funérailles ?
Presque tous nous remercie sincèrement. Ils nous disent qu’ils ont appréciée de dire merci à leur défunt et de lui rendre hommage. Elles sont sensibles aux personnes qui se déplacent pour vivre ce moment avec elle. Parfois, elles expriment que le message de la foi les a rejoints, consolés et apaisés. Parfois, il m’arrive de croiser telle personne dans mon quartier qui me reparle des funérailles comme d’un moment précieux. Elles disent aussi que les membres de leur famille se sont sentis accueilli et soutenus.

Que diriez-vous aux paroissiens qui hésitent à rejoindre ce service des funérailles ?
Venez et voyez ! Venir découvrir n’engage pas à poursuivre ; mais rare sont les personnes qui ne continuent pas. Ensuite la formation proposée aide beaucoup. Peu à peu, elles découvriront richesse, et je peux dire la beauté de cette mission. Les rencontres d’équipe sont aussi des moments forts pour avancer peu à peu et se sentir plus à l’aise. Pour ma part, je mesure qu’aujourd’hui ma foi a mûri et que je m’émerveille beaucoup plus de la beauté de la vie humaine !

Témoignage d'un paroissien

Par des amis, nous avons eu recours au Service Catholique des funérailles de la région lyonnaise. Son personnel nous a accompagnés du premier contact jusqu’au cimetière, en nous proposant plusieurs temps de recueillement et de prière.

Je garderai un souvenir passible de l’Adieu au visage, ce moment où l’on accepte que celui qui nourrissait notre quotidien disparaisse à jamais. Nous avons vécu un temps de prière apaisant. Plus largement, nous avons apprécié la qualité d’écoute et le témoignage de foi qui nous a été offert pour un prix raisonnable.

Pour aller plus loin: les legs à l'Église

Léguer à l’Église, c’est lui permettre de vivre sa mission d’évangélisation, d’éducation, de charité et de prière, près de chez vous, grâce à vous, aujourd’hui et demain. C’est une ressource indispensable pour notre diocèse.
Chacun de nous s’interroge un jour sur la transmission de ses biens après son décès et sur la manière d’organiser cette transmission par un testament.
Beaucoup de questions se posent, juridiques bien sûr, mais aussi personnelles, car c’est une réflexion sur l’aboutissement de la vie familiale, professionnelle, sociale et spirituelle, sur la transmission de nos valeurs…

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